Il semble que Brass Lancashire ait ses adeptes et ses détracteurs. On l’adore ou on le déteste! Et il semble que nous ne dérogions pas à ce clivage puisque Pablo a adoré et moi, j’ai détesté…. Du coup, on serait très heureux d’avoir vos retours et surtout moi, pour savoir ce qui vous a plu! Peut-être ai – je raté quelque chose?
Brass Lancashire est une réédition et même si je ne fait pas partie des adeptes, je reconnais tout de même qu’il fait parie des bons jeux qui aborde l’économie et ici les deux phases de l’émergence de la société industrielle en Angleterre. D’ailleurs nous serons amenés à incarner deux personnages historiques de ces périodes, un pour chacune des deux périodes ( 1770 – 1830 & 1830 – 1870 ), elles-mêmes divisées chacune en un certain nombre de tours en fonction du nombre de joueurs. Le but étant de réaliser un maximum de points de victoire pour remporter la partie.
L’ordre du tour des joueurs pour une manche est défini par les sommes dépensées à la manche précédente. En effet, c’est celui qui aura le moins dépensé qui sera premier joueur.
Mais avant de commencer le jeu, il faudra bien se familiariser avec la notion de réseau et ce qui fera partie de notre réseau. C’est là, que pour moi, je n’ai pas aimé. Je fais partie des joueurs qui quad ils ouvrent leur jeu, doivent pouvoir y jouer avec toutes les informations qui leurs sont donnés dans le livret de règles… Or ici, clairement vous aurez besoin de devoir faire appel à des vidéos explicatives tant la règle énonce mais n’est pas claire! Pablo gravitant dans ce monde y a ses repères… Pas moi… C’est déjà quelque chose qui nous différencie… Dès que vous maîtrisez ce concept, tout le reste vous sera limpide !
Ensuite, à son tour de jeu, nous aurons deux actions. Des actions que nous activeront en nous defaussant de cartes de notre deck ou paquet de 8 cartes en main. Parmi les actions possibles, nous aurons le choix entre:
– Construire qui nous permet de placer un bâtiment de notre plateau moyennant son coût en argent, ainsi qu’en fer et/ou en charbon. Il y a trois types de construction: la construction de lieu et pour lequel il faut se défausser de la carte qui porte le nom du lieu en question. C’est d’ailleurs le seul cas où carte et action doivent concorder! Il y a la construction d’industrie, où l’on construit l’industrie dans un lieu qui fait partie de notre réseau et enfin il y a la double action qui en défaussant deux cartes, permet de construire dans le lieu de notre choix.
( Il faut savoir que les coûts en fer et charbon dépendent de la production des usines tous joueurs confondus. Si aucune usine ne produit au moment de l’action, c’est alors le marché qui prend la relève, selon le respect de modalités dont celui d’être connecté à un lieu qui permet la transaction. )
Pour info, si nos mines ou usines sont reliés à des villes en lien avec la marché,nous pouvons aussi leur vendre une partie de notre stock pour se refaire au niveau revenu ! C’est d’ailleurs là aussi quelque chose que je reconnais au jeu, c’est d’avoir su garder l’importance des proportions d’utilisation du fer et du charbon. Comme au temps de la révolution industrielle, on utilisera plus de charbon que de fer!
– Agrandir le réseau qui durant la première manche concernera les voies fluviales et dans la secondes, les voies ferroviaires. On pourra placer une tuile » canal » durant la première manche ou une tuile » chemin de fer » durant la deuxième, moyennant son coût pour agrandir son réseau. Ce qui va grandement compter au moment du comptage des points de victoire!
– Développer ses bâtiments de façon à remplacer les existants par des tuiles de niveau supérieur ou bien agir en supprimant deux tuiles de niveaux inférieurs de son plateau personnel.
– Vendre pour s’assurer de la pérennité du bâtiment. On retournera sur son autre face, la tuile en place. Ne concerne que les bâtiments filatures de coton et les ports. Cette action est possible, que si un port a été activé par la construction d’un chantier naval. D’ailleurs la tuile chantier est pérennisée dès qu’on l’active pour vendre. Le port permettant de vendre le coton. Mais attention, la vente dépend du cours qu’il y a sur le marché du coton!
Les mines de charbon et les usines sidérurgiques quant à elles se pérennisent quant elles ont vendues leurs matières premières.
– Emprunter pour se refaire ses richesses. Particularité de ce jeu est qu’on peut emprunter sans devoir rembourser. Par contre, on sera impacté à la fin du tour au moment de percevoir ses revenus. Et oui, la notion d’intérêt est bien là ! Il ne faut donc pas hésiter ! Surtout qu’il nous sera interdit de le faire lors des 4 derniers tours de la partie…
A la fin de chacun des tours, les joueurs redétermine l’ordre de tour des joueurs et perçoivent leurs revenus. Quand c’est une manche qui se termine, il y a en plus un décompte de points de victoire.
Vous l’aurez compris, une structure somme toute assez classique de jeu… Alors pourquoi, ne suis – je pas comme Pablo super emballée ? Déjà il y a le fait que les règles sont expliquées de façon épurée. Trop! Au point de devoir chercher des exemples ailleurs! Et parce que tout dans ce jeu illustre tellement bien la révolution industrielle, que je trouve dommage que celui qui axe une bonne partie de sa stratégie sur les chantiers navals, peut, grâce à eux, creuser un avantage difficilement rattrapable par les autres joueurs… Enfin, c’est mon point de vue et suis tout ouverte à avoir vos arguments !
Jeu de société – Jeu stratégique – Jeu de gestion – Jeu économique – Pick and Delivery; Jeu de développement – Expert